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2013 - Abellio, Moebius, Cusanus et le Yi King, transmission du savoir ou résurgence de la connaissance?

Jean Ratte
Agence Recherche Épistémologie Appliquée,
Centre Holonergétique, Montréal, Québec, Canada
jean.ratte@holoener.com

Rencontres Abellio à Seix en Ariège, juin 2013

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Selon Einstein, « Décrire les lois physiques sans recourir à la géométrie est comme décrire nos pensées sans utiliser le langage. »

Pour paraphraser Einstein ... et Platon, nul ne peut entrer dans la compréhension de la structure absolue de Raymond Abellio s’il n’est géomètre. C’est la géométrie qui permet la mesure ou connaissance de l’homme puisque « la terre aussi est un homme » selon Swedenborg.

La résonnance vasculaire sémantique qui est l’outil clinique de l’holonergétique corrobore la réalité biophysique de ces géométries. En reculant dans le temps linéaire, la géométrie relie Abellio, Moebius, Cusanus (Nicolas de Cues) et le Yi King.

Un couple est l’équilibre de deux forces simultanément complémentaires et antagonistes. Trop de complémentarité et c’est la fusion, l’implosion ; trop d’antagonisme et c’est la fission, l’explosion.

Le schéma sphérique de la structure absolue est le langage qui permet d’appréhender la logique de la double contradiction croisée. Cet invariant est universel à tous les niveaux de réalité, du physique le plus fondamental au psychologique le plus subtil, du quantique au métaquantique. Le concept d’Abellio le plus fécond en biophysique est la torsion ou inversion d’inversion intensificatrice entraînant la dialectique d’ampleur séparatrice et d’intensité intégratrice.

Cette logique abellionne est une résurgence de grand concept de Cusanus, docteur de « la docte ignorance » qui a montré que l’opposition des opposés est complétée par la coïncidence des opposés. Ce concept constitue l’axe vertical de la structure absolue. L’Opposition des opposés est équivalent vibratoire d’Analyse et la Coïncidence des opposés est équivalent de Catalyse. C’est aussi le double codage analogue-numérique de l’axe vertical, domaine du subquantique ou sémantique qui est équivalent vibratoire de l’Intelligence réalisant la conversion de l’analogue en numérique par l’Analyse et du numérique en analogue par la Catalyse.

La géométrie de Moebius fait le lien entre Abellio et Cusanus. L’inversion p ou transformation de Moebius réalise physiquement la coïncidence et l’opposition des opposés, si bien qu’intérieur et extérieur ne font qu’un. Une série de torsions p successives suivie d’une division longitudinale du ruban montre que les inversions paires engendrent la connectivité de deux anneaux individualisés mais connectés, alors que les inversions impaires produisent une intensification de la complexité d’un seul anneau résiduel de plus en plus complexe.

Moebius retrouve les concepts de « complicatio » et « explicatio » de Cusanus. La « complicatio » est l’équivalent vibratoire et opératoire d’inversion ; celui d’« explicatio », de rétroversion. Une série d’inversions successives conduit du plan quantique de figuration au plan subquantique de formation, puis au plan métaquantique de substantiation ou divin. Onze inversions ou « complicatio » aboutissent à la Transsubstantiation. Une conversion supplémentaire amène à la Déité de Dieu de maître Eckart ou « Non Aliud » de Cusanus. Une série d’« explicatio » ou rétroversions ramène au plan quantique humain.

Le divin est la « complicatio » de l’humain et l’humain l’« explicatio » du Divin. Dans le penser de l’humain, Dieu a besoin de s’expliquer… Avait-il besoin d’une image?

Depuis plusieurs millénaires le grand tableau du Yi King avec son double codage analogue et numérique illustre les géométries ultérieures de Cusanus, Moebius et Abellio. On y retrouve la dialectique de l’ampleur séparatrice ou Yin avec un trait discontinu et de l’intensité intégratrice ou Yang avec un trait continu. L’inversion p entre la moitié Yin et la moitié Yang assure l’unité du cercle, représentation de l’action circulaire, qui est l’unité du plan complexe en géométrie. Le cercle est la projection bidimensionnelle de la structure dynamique sphérique tridimensionnelle d’Abellio dans sa partie mondaine ou matière et extramondaine ou antimatière.

Le schéma de Fou Hi est l’équation universelle, l’équivalent vibratoire de l’Arbre de la Connaissance alors que le schéma de Wen Wang correspond à celui de l’Arbre de Vie.


En résumé

Deux clés introduisent à l’opérationnalisation de la Structure Absolue de Raymond Abellio : la dialectique de l’ampleur et de l’intensité et la torsion intensificatrice.

Nicolas de Cues, le chantre de La docte ignorance, a développé une métagéométrie pour comprendre les passages du sensible au rationnel, du rationnel à l’intelligible, puis de l’intelligible au Non Autre. Son concept de la Coïncidence des opposés complétant l’Opposition des opposés est très fécond dans tous les domaines.

La géométrie de Moebius rejoint cette coïncidence et opposition des opposés par la torsion intensificatrice.

La géométrie du Yi King avec son double codage analogique et numérique confirme depuis plusieurs millénaires ce que Cusanus, Moebius et Abellio ont redécouvert.

Devons-nous conclure à la transmission ou à la résurgence de la connaissance ?

La transmission se rapporte au temps linéaire ou local ; la redécouverte émane du temps non local.

Chacun de nous doit réinventer la roue.


Post Scriptum; juillet 2013

D’Abellio à Léonardo au Tao.

À la rencontre des 29 et 30 juin 2013 à Seix en Ariège, José Abreu nous a disséqué l’Homme Vitruvien de Léonardo. Ce même dessin gravé sur les pièces d’un Euro est tout un programme nostalgique. C’est une réminiscence l’Assomption de l’Europe qui s’est dégradée en Uniformisation mercantile.

Nous avons repris la dissection de ce schéma illustre pour indiquer que Léonardo comprenait que le corps humain est une implémentation de la quadrature du cercle et de la circulature du carré. Ce problème universel a déjà été abordé par le grand tableau du Yi King avec un grand carré matière et un grand cercle antimatière.

Le cercle sans commencement ni fin est un symbole de l’infini. Le cercle en 2 dimensions est la projection de la sphère en 3 dimensions. Le carré est symbole du fini matière.

 

 

Le passage de l’infini circulaire à la matière finie carrée est le rapport de la circonférence au diamètre ou nombre transcendant 

Pi ou 3,1416... C’est la quadrature du cercle, équivalent vibratoire de l’anode.

Le passage de carré fini matière au cercle infini est le nombre d’or ou 1,618... C’est la circulature de carré, équivalent vibratoire de cathode.

Pas de cathode sans anode. Parce qu’il résonne avec le fini local et l’infini Non Local notre corps résout des milliards de fois par jour cette quadrature du cercle que la géométrie euclidienne ne peut résoudre car elle est basée sur le principe de non contradiction. Notre corps a accès à la métagéométrie cusaine avec la coïncidence des opposés dans l’infini. La double contradiction croisée d’Abellio est une projection de cette métagéométrie. 

L’inversion intensificatrice par transformée de Moebius réalise cette infinitisation qui permet la coïncidence des opposés. 

La résonance vasculaire sémantique montre que notre corps humain en tant que spectroscope multidimensionnel détecte toutes ces résonances géométriques. Chaque hexagramme est un spectrogramme ou code-barres que notre corps détecte. Le double codage analogique- numérique est le processus de l’axe vertical de la sphère. 

La clinique montre des déficiences de ce double codage avec des confusions entre l’analogique et le numérique que le modèle sphérique d’Abellio permet de résoudre.